Le rôle fondamental de Traducteurs sans frontières est de fournir des traducteurs professionnels capables de faire don de leurs talents à des organisations humanitaires. Et pour la plupart des langues cela fonctionne très bien. En 2011, l’association a fourni près de 2,5 millions de mots à plus de 70 ONG. Cependant, pour un certain nombre de langues cibles, on constate qu’il existe pas, ou du moins très peu, de traducteurs disponibles. L’une de ces langues est le swahili, parlé (la plupart du temps comme lingua franca) par près de 100 millions de personnes dans neuf pays d’Afrique de l’Est. Cette zone linguistique couvre des centaines de petites langues (il y a 42 langues au Kenya!). Pour remédier à ce problème, en particulier pour les informations en matière de santé, un programme de formation des traducteurs à la santé sera lancé au Kenya.
Pourquoi la traduction dans les langues africaines est-elle si importante? Lors de visites en Afrique, on découvre que les gens qui ne parlent pas de langue européenne – 70 à 80 pour cent de la population – ne peut pas comprendre les connaissances essentielles nécessaires pour maintenir leurs familles en bonne santé. Selon l’ancien chef de l’UNICEF, la plupart des enfants qui meurent en Afrique ne meurent pas de maladies, mais à cause du manque de connaissances. Cette situation doit changer en renforçant les capacités locales pour traduire les informations critiques pour la santé, de sorte qu’elles puissent être comprises par les populations qui ont le plus besoin de cette information.