Ce verbe pose un véritable problème en langue française, tant son usage est galvaudé dans le langage courant. Il se retrouve dans les textes courants comme dans la documentation juridique, économique, etc.
Laroussse nous dit :
Convenir de = tomber d’accord ou avouer, se conjugue soit avec avoir, soit avec être, selon la situation de communication.
Avec l’auxiliaire avoir dans le registre courant : ils ont convenu d’un jour pour se rencontrer ; il a convenu de son erreur.
Avec l’auxiliaire être dans l’expression soignée : ils sont convenus d’un jour pour se rencontrer ; il est convenu de son erreur
- Convenir que (+ indicatif), convenir (+ infinitif passé), convenir de (+ nom ou infinitif) = reconnaître. Il convient qu’il a commis une erreur ; il convient avoir commis une erreur ; il convient de son erreur.
- Convenir que (+ indicatif ou conditionnel), convenir de (+ nom ou infinitif) = se mettre d’accord. Ils conviennent qu’ils se rencontreront ; ils convinrent qu’ils se rencontreraient chaque fois qu’il le faudrait ; ils conviennent de se rencontrer prochainement, d’une prochaine rencontre.
remarque
La construction convenir que (+ subjonctif) est littéraire et vieillie : « Ils convinrent que cela fût fait » (Littré).
… et l’Académie française, plus juste de notre point de vue, de préciser :
(…) quand convenir signifie « décider, arrêter d’un commun accord », il se construit avec l’auxiliaire être. Employer avoir dans ce cas est une faute qu’il faut éviter.
On dit | On ne dit pas |
Ils sont convenus de se revoir mardi
Nous sommes convenus que vous parleriez le premier |
Ils ont convenu de se revoir mardi
Nous avons convenu que vous parleriez le premier |